bouffi, ie
part. passé. (bou-fi, fie)
- 1Gonflé. Chair bouffie.
Ô chérubins à la face bouffie, Réveillez donc les morts peu diligents
. [Béranger, Dieu des bonnes gens.]Je trouve en ce monde Où la graisse abonde, Vénus toute ronde Et l'amour bouffi
. [Béranger, Cocag.] - 2 Fig. Être bouffi de colère, de rage.
Mme de Soubise avait l'air tout bouffi et la comtesse [de Furstemberg] paraissait furieuse
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Et les petits tyrans bouffis de vanité Dont mon indépendance irritait la fierté
. [Voltaire, Disc. 7]Je prétends soulever les lecteurs détrompés Contre un auteur bouffi de succès usurpés
. [Gilbert, Mon apologie] - 3Style bouffi, style ampoulé.
Il a des mots hargneux, bouffis et relevés
. [Régnier, Satires]On aurait beau montrer ses vers tournés sans art.... Ou bouffis de grands mots qui se choquent entre eux L'un sur l'autre appuyés, se traînant deux à deux
. [Gilbert, Le XVIIIe siècle]
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4 Terme de pêche. Harengs bouffis, harengs qui restent quelque temps dans la saumure, par opposition à harengs saurs, ceux qui y restent longtemps.
Suppression des distinctions établies par l'ordonnance de 1816 en ce qui concerne les harengs saurs, bouffis ou craquelots. [J. Delahais, Notice historique sur l'écorage, Dieppe, 1873, p. 74]
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